
Le Projet
Le développement durable, au coeur du programme d’Anne Hidalgo
L’annonce de la fermeture des voies sur berges est le produit d’une réflexion sur la place des villes dans le développement durable. L’urbanisme devient un outil de cette transition autant que les villes en deviennent les acteurs. C’est en tout cas en ces termes qu’Anne Hidalgo définit les enjeux de son mandat. En effet déjà dans son programme électoral cette dernière souligne qu’aujourd’hui la transition énergétique des villes est au coeur des défis du XXIe siècle. Elle écrit “Quant à Paris, je la veux exemplaire pour incarner la ville durable, responsable et innovante”. Cette remarque s’inscrit dans un souci de développement durable mais aussi dans la volonté de ne pas se laisser distancer par les autres grands pôles urbains tels que New York ou Singapour.
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Les défis des grandes villes
En effet pour Anne Hidalgo, comme pour d’autres, il existe aujourd’hui une réelle compétition entre les grandes villes d’aujourd’hui. Ces grands villes s’étendent toujours un peu plus et deviennent des pôles majeurs d’attractivité. Les défis liés à l’urbanisme prennent tout leur sens lorsque se manifestent comme aujourd’hui la nécessité de développer l’attractivité de ces pôles tout en gérant la conséquences et la cause de cette attractivité, leur expansion. Dans le programme d’Hidalgo on peut lire qu' “ il nous faut comprendre que les villes-monde se font concurrence, même si elles coopèrent” . La matérialisation de cette relation ambiguë qu’entretiennent ces villes entre elles est le C40, le réseaux de villes mondiales visant à lutter contre le dérèglement climatique que préside aujourd’hui la ville de Paris.
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L’importance des mobilités dans la transformation de l’espace urbain
Ainsi, nous comprenons que la question du rôle des villes dans le développement durable est un défi pour la Mairie de Paris et une question importante pour les autres acteurs. Au coeur de cette transition énergétique les questions de la transformation urbaine, et plus précisément celles des mobilités, sont un élément central. En effet les mobilités vont notamment venir façonner et recomposer l’espace public et les habitudes des citadins. C’est là dessus qu’Anne Hidalgo va venir appuyer lorsqu’elle souligne que “l’histoire de la ville est d’abord étroitement liée à celle de l’évolution des modes de transports”. Les mobilités douces deviennent des priorités car non seulement elles ont un coût énergétique moindre mais aussi parce qu’elles participent d’une nouvelle manière d’habiter la ville.
Ce que nous avons pu observer c’est que dans la volonté de fermer les voies sur berges se dessine une vision précise de ce que doit être la ville. Cette ville se doit d’être acteur du développement durable car son attractivité, et en quelque sorte sa survie, en dépend. Pour cela la question des mobilités est centrale car ce sont les mobilités qui semblent être les outils importants de ce défi. Mais Paris n’est pas précurseur dans ce domaine, en effet d’autres villes françaises s’attellent déjà à penser la transition énergétique comme la ville de Grenoble.
